le pied bot
Quelle particularité réunit Toutankhamon, Berthe au Grand Pied, Magellan, Talleyrand, Lord Byron ?…ils étaient tous atteints par une déformation congénitale appelée pied bot.
Cette dysmorphie du pied est une malformation orthopédique qui touche un nouveau-né sur 1 000, plus particulièrement les garçons. Les deux pieds sont atteints dans 50% des cas. Quatre types de pied bot existent :
Pied bot équin : le pied est en extension et repose sur les orteils pointés vers le bas. (équin en comparaison avec le sabot du cheval).
Pied bot talus : le pied est en flexion et repose sur le talon.
Pied bot valgus : la déviation du pied est caractérisée par la plante tournée vers l’extérieur, le pied reposant sur le bord intérieur.
Pied bot varus : la déviation du pied est caractérisée par la plante tournée vers l’intérieur, le pied reposant sur le bord extérieur.
Il peut y avoir différentes combinaisons entre ces types, la plus classique étant le pied bot varus équin.
Les causes
Cette déformation peut être isolée, mauvaise position du pied pendant la grossesse (9 cas sur 10), ou secondaire à une pathologie neurologique (spina bifida) ou musculaire (1 cas sur 10). Les causes sont méconnues : prédisposition génétique, le tabagisme pendant la grossesse… L’échographie au cinquième mois de la grossesse permet de réaliser un diagnostic prénatal.
Le traitement
Il doit intervenir le plus rapidement possible pour obtenir les meilleurs résultats, c’est-à-dire un pied indolore et fonctionnel à la marche. Il se corrige d’autant mieux dans les premiers moments de la vie que les pieds demeurent très flexibles après la naissance.
1/ le traitement non chirurgical
Il associe la kinésithérapie (manipulation, correction de la position du pied) et l’orthopédie (utilisation de plâtres « technique Ponséti » ou d’attelles ou de bandages pour remodeler le pied). Le port d’une chaussure orthopédique ou des orthèses jusqu’à 3 ans confortera le résultat. Efficace dans 90% des cas.
2/ le traitement chirurgical
Il est rare aujourd’hui. Il permet de repositionner à la normale les tendons, les os et les ligaments. Un professionnel de santé évaluera chaque cas et décidera du traitement adéquat. Une surveillance longue et minutieuse sera nécessaire jusqu’à l’âge adulte pour éviter toute récidive.